Germano Vera Cruz, Noémie Tronche et Charlotte Lecocq
Une recherche sur le parton chez les enfants (4-12 ans) est en cours dans la région Hauts de France et dans la région Nouvelle Aquitaine. Cette recherche est menée par le Prof. Germano VERA CRUZ (laboratoire UR 7273 CRP-CPO, Université de Picardie Jules Verne). Deux étudiantes en Licence 2 de psychologie actuellement en stage au CRP-CPO, respectivement Noémie Tronche et Charlotte Lecocq, aident le Prof. Vera Cruz dans le processus de recueil d’une partie de données nécessaires à l’étude.
1. Introduction
Le pardon fait partie des attitudes/comportements associées à des valeurs morales et au sens de la justice. Depuis de nombreuses années, les chercheurs en sciences humaines (psychologie, sociologie, anthropologie) étudient la propension au pardon chez les êtres humains en fonction des contextes et dispositions généraux (culturels, religieux, socio-économiques, catégories d’âges, niveau d’éducation, traits de personnalités, etc.), mais aussi de caractéristiques liées à l’offense et à l’offenseur (attitude de l’offenseur, conséquence de l’offense sur la victime, niveau de réparation, niveau de proximité offenseur-victime, etc.). En général, ces études ont montré que le pardon est associé / a une influence sur la régulation des relations sociales, la résolution de conflits interpersonnels et intergroupes, l’empathie et le bien-être individuel et collectif.
Cependant, jusqu’à présent, une très grande partie des études réalisées sur ce sujet ont été conduites auprès d’une population d’adolescents et d’adultes. Pour enrichir la littérature scientifique sur le pardon et mieux comprendre comment cette attitude-comportement se manifeste tout au long de la vie (de l’enfant aux âges les plus avancés), les promoteur de l’étude souhaitent réaliser le même type de recherche chez les enfants.
2. Objectif de l’étude
L’objectif de l’étude est de mesurer la propension à pardonner chez les enfants (4-12 ans) en fonction des caractéristiques spécifiques liées à l’offense, à l’offenseur et à la victime.
3. Population-cible de l’étude
Notre population-cible est les enfants (4-12 ans) fréquentant l’école maternelle (4-6 ans) et l’école primaire (6-12 ans). Par ailleurs, l’étude aura lieu dans trois pays : La France (Europe occidentale), le Brésil (Amérique du sud), le Mozambique (Afrique australe).
4. Méthode de recueil de données
Pour recueillir les données, les chercheurs ou les assistants de recherche (étudiants en psychologie) doivent réaliser des entretiens individuels avec les enfants volontaires. Dans le cadre de l’entretien, (a) une série de huit petites histoires sera racontée à l’enfant et (b) une série de huit dessins lui sera montrée. Pour chaque histoire, on demandera à l’enfant de se mettre à la place de la victime de l’offense et ensuite de dire, à partir d’une échelle de réponse adaptée, dans quelle mesure il/elle serait disposé à pardonner l’offenseur.
Exemple d’histoire (scénario) :
« Marie a prêté sa petite radio à sa copine, prénommée Thérèse.
Sans le faire exprès, Thérèse laisse tomber la petite radio de Marie.
Thérèse est tout à fait désolée. Elle demande pardon à Marie. Elle se met à genoux.
Heureusement, la petite radio n’est pas cassée. Elle marche toujours. Marie a le sourire.
Si tu étais Marie, est-ce que tu pardonnerais à Thérèse ?
Sur que je ne pardonnerais pas o—-o—-o—-o—-o—-o—-o—-o—-o—-o—-o Sur que je pardonnerais ».
Instrument de mesure
Le participant (l’enfant) indiquera son niveau de pardon en utilisant une réglette comme celle montré dans la photo ci-dessous.
5. Résultats
Les premiers résultats de l’étude seront connus au cours de l’année 2023.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Germano Vera Cruz (21 mai 2022). Une recherche sur le pardon chez les enfants (4-12 ans). 10 Milliards de Poussières. Consulté le 7 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/vkwl